Types de lancer
Pêche en sèche
Pêche en nymphe au fil
Pêche en noyée
Pêche au streamer
Quelques règles de bases : Pour maîtriser parfaitement les différents lancers, il faut respecter les quelques règles de base et surtout pratiquer par la suite, pratiquer beaucoup et souvent chacun d’entre eux. Quel que soit le type de lancer, sa réussite dépend avant tout de la position du corps ainsi que de la tenue de la canne. Il convient de se placer sensiblement à l’oblique par rapport au cours de la rivière. La main droite (pour les droitiers) tient fermement la canne, pouce à plat, tandis que la main gauche manipule la soie. La position des pieds est également très importante, le droit est dirigé vers l’avant, en direction de l’endroit visé, pour atteindre de grandes distances il vaut mieux les aligner pour s’appuyer sur les deux jambes. Pour tous ceux qui souhaitent s’initier à la pêche à la mouche, nous conseillons de réaliser les premiers essais dans un pré, un terrain de sport ou un gymnase. Et même une fois au bord de l’eau, il vaut mieux choisir un endroit dégagé avec suffisamment de place pour lancer, un courant régulier qui n’exige pas une approche particulière ainsi qu’une distance raisonnable d’une dizaine de mètres. Le lancer de base est un des plus simples, il s’effectue dans un plan vertical, entre deux extrêmes situés sur une horloge entre 11 heures et 1 heure. Après avoir sorti une petite longueur de soie (3 à 4 mètres), il convient d’un geste sec, de soulever la canne pour décoller la ligne et d’arrêter le geste à l’arrière (à 1 heure). Une fois la soie complètement dépliée, la canne est ramenée en position avant (11 heures) et le geste de nouveau arrêté afin que la ligne s’étende cette fois-là en position avant. A chaque nouveau faux lancer, il faut sortir un tout petit peu plus de soie et ce jusqu’à la longueur désirée. Pour poser l’artificielle, il est indispensable lors du dernier lancer vers l’avant, de la bloquer fermement la canne pour donner à la ligne une impulsion supplémentaire. Pendant l’étalement de la soie il est possible si besoin est, de modifier sa trajectoire en dirigeant la canne à droite ou à gauche. En fin de lancer, la canne est abaissée pour accompagner le posé, doux et discret. Ces trois phases représentent en effet un seul geste, elles doivent s’enchaîner naturellement et en continu, sans aucune interruption ! Le lancer en revers s’utilise à chaque fois que les conditions de pêche, végétation dense, pas assez de dégagement… rendent impossible le lancer vertical et l’horizontal. Il s’avère également très utile lorsque l’on se trouve au milieu de la rivière et que l’on veut d’un même endroit lancer tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce lancer s’effectue en se positionnant face au poste que l’on souhaite atteindre. La main droite tenant la canne réalise un geste allant de sa position initiale jusqu’à la hauteur de l’épaule gauche. Durant cette phase, la canne forme un angle de 45 degrés avec le corps. Après quelques faux lancers permettant de sortir suffisamment de soie, la mouche est propulsée vers l’endroit visé. Il est souhaitable de réaliser ce type de lancer seulement à l’aide de l’avant-bras, le bras collé contre le corps. Le lancer roulé rend d’énormes services dans des rivières petites et moyennes très souvent bordées d’arbres, où il est quasi impossible de dérouler la soie en arrière et de réaliser des faux lancers. Malgré tout, avec un peu d’entraînement, il permet d’atteindre une dizaine de mètres surtout avec le vent dans le dos. En revanche, avec un vent de face, il vaut mieux passer sur la berge opposée… Pour l’exécuter, il faut dérouler du moulinet une longueur de soie équivalente à la distance disponible derrière, la réserve étant conservée dans la main gauche. La canne est ensuite redressée lentement à la verticale de façon à ramener la ligne derrière soi, mais en la décalant légèrement sur le côté, droit ou gauche. D’un coup sec, la canne est baissée et bloquée sèchement en position horizontale tout en libérant la ligne gardée jusqu’alors dans la main gauche. La soie qui formait au départ une grande boucle, s’étale entièrement sur l’eau, la pointe en dernier. Le lancer double traction est inévitable dès qu’il faut dépasser les 15 mètres. Mais il a également d’autres utilités : il diminue la fatigue puisqu’il évite de forcer sur les mouvements, les jours de vent c’est le seul lancer qui permet de pêcher car en accélérant la vitesse de la soie, il augmente sa pénétration dans l’air… Le plus difficile est de parfaitement synchroniser tous les gestes. Il s’agit en effet d’accélérer la vitesse de déplacement de la soie grâce à des coups secs du poignet de la main gauche au moment où la canne est la plus fléchie en position avant et arrière. Le mouvement peut se décomposer ainsi :- 1) soulever la canne pour décoller la soie tout en l’accompagnant avec la main gauche qui tient la ligne.
- 2) projeter la soie vers l’arrière et pendant qu’elle se déplie, la main gauche tire énergiquement la ligne et revient aussitôt en position initiale.
- 3) au moment où le lancer arrière se termine, les deux mains sont proches l’une de l’autre.
- 4) enchaîner avec un lancer avant, pendant que la soie se déplie en avant, la main gauche réalise à nouveau une tirée vive pour continuer de faux lancers.
- 5) pour poser, la main gauche libère la soie après l’avoir tirée vers le bas, tandis que la canne seule finalise le lancer.