Nos actions contre le projet de micro centrales sur le Guiers mort …

Article tel qu’il est paru hier dans le Dauphiné Libéré , si vous aimez pêcher le Guiers, si vous êtes sensible à l’environnement et à la qualité de nos rivières, vous ne pouvez rester ignorant de cette situation, pêcheurs du Guiers joignez vous à nous, agissez pour vos rivières, à vous les clubs, soyez plus actifs pour protéger nos rivières, parce que si celles-ci meurent, s’en ai fini de votre loisir pêche.

Article DL 16 -09 -2016 :

Micro-centrales électriques : sous couvert d’économie d’énergie,
on « tue » nos rivières :
Les AAPPMA ne sont pas exclusivement tournées vers le développement de la pêche puisqu’elles ont également un rôle de protection des milieux aquatiques et c’est à ce titre que des représentants de l’AAPPMA des pêcheurs du Haut Guiers (Jean Thibaut, président; Fabien Caterina guide de pêche; Adrien Bertholio garde pêche) montent au créneau concernant le projet de micro-centrale électrique aux sources du Guiers Mort à Perquelin.
« A l’heure de régler la question de la transition énergétique, nos élus ont des choix à faire et il nous parait important que tout le monde ait à l’esprit que l’hydroélectricité est certes une énergie renouvelable (bien qu’il y ait de moins en moins d’eau en chartreuse…) mais que cela n’a rien d’écologique tant les impacts sur le milieu sont dévastateurs : obstacles à la circulation des sédiments et des poissons, réchauffement de l’eau, assèchement du cours d’eau, eutrophisation du milieu avec apparition d’algues, et donc mortalité de tous les petits habitants du cours d’eau » précisent Fabien Caterina et Adrien Bertholio.
« Il y a déjà un barrage au niveau de l’usine BOTTA. On commence également à entendre parler d’un autre barrage qui pourrait être réhabilité au niveau de l’usine VICAT. Avec le projet au niveau de Perquelin, cela pourrait faire 3 barrages sur le Guiers mort : nul doute que dans ce cas, le Guiers sera définitivement mort ». Cette perspective de micro-centrale est d’autant plus surprenante que la rivière se situe dans un Parc Naturel Régional, qu’il n’y a aucune concertation avec les associations de pêche pour l’instant et qu’un projet de labellisation « rivière sauvage » est en gestation sur le Guiers.
Une lettre a récemment été envoyée, par plusieurs AAPPMA à la ministre de l’environnement, Mme Ségolène Royal : « Les microcentrales sont l’une des causes de l’éradication des souches autochtones de truites. La plupart, très vétustes, sont des « sanibroyeurs » de populations piscicoles. Leurs turbines, l’espacement des barreaux, ou l’inclinaison des grilles ainsi que le manque d’outils de dévalaison, détruisent tous poissons s’en approchant. Il est grand temps de prévoir leur rénovation et leur mise en conformité avec la réglementation, avant de vouloir en créer davantage. Par ailleurs, il est évident que le poids économique de la pêche de loisir est sans commune mesure avec celui créé par les microcentrales qui ne représentent, en plus, que 1% de la production électrique en France ! ».
Dans le monde de la pêche, la rivière du Guiers fait partie des rivières mythiques en France. Elle représente un potentiel de développement du tourisme pêche important, non seulement pour les ventes de timbres, mais également pour l’ensemble des acteurs touristiques locaux (hébergements, restaurants, commerces divers, prestataires de services…), et cela sur 2 saisons et demie (printemps, été, début automne) pendant sa période d’ouverture. A une époque où la neige se fait rare (et le sera durablement sur les massifs de moyenne montagne) on entend beaucoup parler d’investir dans des canons à neige (qui puiseraient l’eau dans le Guiers ?) alors que la question de fond est peut-être ailleurs : diversifier l’offre touristique sur les quatre saisons.
La pêche s’inscrit pleinement dans les activités de pleine nature qui pourraient être développées, respectueuse de l’environnement et contribuant à l’attractivité de la Chartreuse.
Reste à souhaiter qu’à l’avenir, toutes les parties prenantes soient associées aux réflexions en cours et que ces dernières prennent de la hauteur sur les impacts écologiques de tels projets mais également sur le potentiel économique que représente le Guiers pour le développement touristique.