Bonjour à vous,

en cette période de fermeture, je n’ai pas encore côtoyé mon étau, mais je tri mes clichés remisés dans mes disques durs, pour libérer de l’espace. Tout en faisant cela, je laisse mon esprit vagabonder le long des rivières et mon imagination m’accompagne en revoyant ces photos.

Elles me rappellent des coins de pêche, des endroits fabuleux, des moments féériques d’éclosions, des coups du soir partagés entre potes et de certaines sessions qui furent prolifiques et d’autres non.

Attentif, l’appareil photo en bandoulière, je prends le temps de faire une mise au point, un déclic, suivi d’un second, puis d’un autre, les prises de vues s’enchainent, par chance l’insecte ne se sauve pas.

Comme un funambule, l’éphémère reste suspendu à une branche, les pattes bien agrippées, il se repose, séchant ses ailes, après s’être extirpé de sa pulpe nymphale depuis le fond de la rivière, l’instant le plus vulnérable pour lui.

Il attend le moment opportun pour s’envoler, avant de s’accoupler en plein vol, puis après ce ballet nuptial et s’en ira déposer ses œufs au gré des courants ..

Une fois l’acte de reproduction accomplie, l’insecte meurt et dérive sur l’eau se laissant emporter par le courant les ailes à plat.

Tandis qu’aux aguets, une truite affamée vient crever la surface de l’eau, happant goulument cette bouchée gourmande, ainsi va la vie d’un éphémère !..

Moi assis sur la berge, je profite de mes observations, qui me permettent de voir qu’elle mouche artificielle attacher au bout de ma ligne, afin de tromper cette truite qui venait de gober.

Merci de m’avoir lu !