Pratiquer la mouche en torrent demande une bonne acuité visuelle et surtout de bons réflexes, les touches sont rapides …
Tout d’abord, voyons voir l’équipement, vous avez besoin d’une canne de 9 pieds soie de 4/5 WF ou DT, le bas de ligne doit être assez court, moi j’utilise un bas de ligne de 2,80 m environ dont la pointe se finira par un 14 ou 12 centièmes, ce sera un bon compromis pour évoluer dans des eaux rapides, pas besoin de pêcher plus fin.
Petite formule simple et équilibrée que j’utilise pour ce type de pêche :
Diamètre : 45/40/35/30/25/20/18/14 où 12 centièmes
Longueur en cm : 0,45/0,40/0,35/0,30/0,25/0,20/0,15 (micro boucle) et une pointe en 14 ou 12 de 0,70
Schéma :
Le choix de la mouche, pour mon cas, est un Tabanas ou un Sedge en poil de chevreuil, ces deux modèles feront grandement l’affaire, il faut bien graisser la mouche artificielle pour une bonne flottaison.
Le Tabanas bien visible sur l’eau grâce à son toupet orange fluo, vous permettra de bien la voir sur l’eau, pensez à bien graisser la mouche avec du Mucilin, moi j’utilise de la graisse à traire, si vous connaissez un éleveur de bovins, demander lui de vous en vendre un peu, en principe il vous en fera cadeau. Je range cette graisse dans une boite vide de pellicule photo, très pratique et peu encombrant. Le graissage est important pour que la mouche ne prenne pas l’eau tout de suite et que sa flottaison reste haute. Lorsque votre mouche s’imbibe d’eau, sécher la avec un amadou ou alors avec un mouchoir papier qui absorbe rapidement l’eau, un ou deux faux lancers pour terminer le séchage et graisser de nouveau.
La technique de pêche est simple, vous pêchez sous la canne, pas besoin de faire de longs lancers, les touches sont très rapides, les truites montent vite et les ratés sont multiples, pensez à récupérer votre soie à mesure qu’elle descend à la vitesse du courant, de façon à éviter que le trop de soie sortie vous empêche de ferrer rapidement.
Ne vous précipitez pas, pêchez méthodiquement chaque poste en commençant par pêcher devant vous, ne brûlez pas les étapes, si par exemple une truite gobe en amont, ne cherchez pas à l’attaquer de suite, prenez votre temps, car sinon vous aurez toutes les chances de faire partir celles qui se trouvent devant. Prenons en exemple cette grande gouille, pour l’aborder, vous devez impérativement pêcher ce spot avec minutie, en commençant par la queue de courant centrale, il y a toujours une truite en attente du passage d’un insecte.
Ensuite vous pêcherez les parties se trouvant de chaque côté à droite et à gauche, celles qui longent les blocs rocheux ou les dessous de berges ou les arbres.
Puis une fois ces deux parties pêchées, vous prospecterez la zone ou le courant principal arrive, celui qui se trouve en plein milieu, souvent les truites sont calées sur le fond et n’hésitent pas à monter rapidement pour venir se saisir de votre artificielle.
Et pour finir, dessous la cascade, surtout valable pour la pêche en nymphe où au toc. Ce poste là est un point de vue idéal pour la truite, bien cachée elle aura vite fait de déguerpir à la moindre alerte, pourquoi ? Parce qu’elle se place dos au courant, le regard dirigé vers l’aval et voit tous les insectes qui passent et en même temps, tout ce qui pour elle est synonyme de danger, vous devez vous approcher avec la plus grande discrétion, face à un tel obstacle, c’est un gage de réussite.
Soyez attentif et observateur, parfois vous ne verrez aucun gobage, mais cela ne vous empêche pas de pêcher les postes, c’est à dire que si vous ne voyez pas la truite, cela ne veut pas dire qu’elle n’y est pas. Alors poser votre mouche dans la bonne veine d’eau, sans dragage si possible et surtout dans son cône de vision, vous aurez toutes les chances que la truite se saisissent de votre artificielle, c’est ce qui s’appelle pêcher l’eau.
J’espère que ces explications vous seront utiles pour vos prochaines parties de pêche en torrent.
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Pêche à la mouche sèche en torrent
Texte et photo © Moucheur38 – Février 2016
Salut Léo.
Merci pour l’article,bien intéressant une fois de plus.Pour les mouches, que pense tu des imitations d’insecte terrestre(mouche bleue,sauterelle,ect….)pour les ruisseaux?
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Salut Gilles, oui bien sur que ce sont des imitations dont il faut toujours avoir dans ses boites, mais le modèle comme le Tabanas ou sedge sont des mouches de grosses tailles et bien visibles des deux partis pêcheur et truite. Ce qui ne gâche rien, c’est que tu pêche pratiquement sous la canne comme pour la nymphe.. !!
Merci à toi ..
Léo
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très belle article ,bien expliquer et imager comme d’habitude travail extra LEO
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Salut manu, merci à toi ! J’espère au moins te rencontrer à l’ouverture ou en saison,si ton boulot le permet !!
@+leo
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pour l’ouverture pas possible encore au taf jusqu’au 30 mars , donc la pêche vas être dur dur mais après plus de prob.
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Salut manu,
ne t’inquiète pas , tu a toute la saison après , le travail est à notre époque une priorité et les obligations passent avant les loisirs, on arrivera bien à se voir , bonne journée !!!
Léo
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Alors ça un jour j’aimerai vraiment te voir à l’oeuvre,car c’est le cadre que j’aime par dessus tout pour le toc et y voir pratiquer en sèche,ce doit être sympa à voir,je sais Bernard pratique pas mal de la sorte.
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Salut Gilou,
oui pas de problème en plus Bernard excelle dans la technique aussi, une pêche agréable et rapide à la fois, nous avions d’ailleurs fait une session lui et moi ou les prises se sont succédées et les ratés aussi !! C’est une pêche sans prise de tête, il faut juste de la discrétion et l’approche a toute son importance, mais ça c’est aussi valable pour le toc, donc en général !! Ce qui fait 99% de la réussite 🙂
Merci pour ton message, à très bientôt !
Léo
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