Faire son ouverture à la mouche

Bonjour à tous,

je reçois souvent des messages privés sur les réseaux sociaux ou par mail, émanant de moucheurs débutants, qui visite mon blog et qui me demandent si l’on peut faire son ouverture à la mouche. Je réponds que pour ce qui me concerne, je fais mon ouverture à la mouche, avec les différentes techniques qui lui incombent.

Par le biais de cet article, je vais essayer d’apporter mes connaissances glanées au cours de mes nombreuses années de pêche à la mouche, j’espère quelles pourront être utiles en ce jour d’ouverture et pour les jours qui suivent.

Alors, dès les premières heures matinales de Mars, on se doute bien que la température de l’air et de l’eau est froide et que les truites restent cavées et ne sont pas très actives, pour ne pas dire presque en léthargies. Et c’est à nous de nous adapter aux diverses situations rencontrées en cours de pêche. Il faut redoubler de moyens pour réussir cette journée de pêche attendue depuis ses six longs mois d’hiver et en début de saison, il est rare qu’une truite se déplace de très loin pour se saisir d’une nymphe ou d’un streamer. Essayer de procéder comme suit, ce ne sera pas évident pour vous, si vous êtes peu expérimentés et à cela il faut aussi prendre en compte l’humeur des truites et des conditions climatiques.

A la nymphe

Dès le matin de l’ouverture, on peut commencez par cette technique, le choix de la nymphe est  en fonction du débit du cours d’eau. Si le courant est soutenu, il est logique de pêcher avec une nymphe suffisamment lourde pour pêcher à ras du fond, car il faut allez chercher les truites qui se nourrissent au fond. Commencez avec une nymphe pheasant -tail, bille tungstène or ou bille tungstène argent, une bille de 2,8 à 3,2 mm, voire plus si il y a un fort débit, il est évident qu’une bille tungstène descendra plus vite qu’une bille laiton. Si vous n’engendrez pas de touches, alors changer pour une nymphe de couleur noire ou une nymphe avec un thorax orange fluo, souvent ça peut déclencher la touche.

On peut également pêcher à deux nymphes, une en pointe et l’autre en potence, attention toutefois de ne pas pêcher de la sorte sur un parcours « prendre et relâcher » où ce n’est autorisé qu’à une seule nymphe. Mais sur des secteurs où il n’y a pas d’interdits, vous pourrez pratiquer de la sorte.

Comme  les truites sont peu actives en ce début de saison, prospecter les postes situés le long des berges, les gouilles, le devant ou l’arrière de gros blocs ou les tombées de seuils, toutes ces zones, doivent être pêchées méthodiquement, ne soyez pas trop pressés essayez de pêcher presque au ralenti.

En noyée

Cette technique n’est pas à négliger en début de saison, elle peut  intéresser les truites, surtout lors de la présence d’éclosion et que les poissons commencent à être actifs. Il faut prospecter les zones à faibles profondeurs et le long des berges, certains gros sujets, peuvent même  créer la surprise, veillez à bien régler le frein de votre moulinet. Là encore une petite mise en garde, sur certains parcours dit «  prendre et relâcher » seule une mouche est autorisée et de ce fait  le train de trois mouches est interdit, voilà pourquoi je préfère de loin la pêche à la nymphe. Alors ne soyez pas en infraction dès le début de saison, renseignez-vous auprès de l’aappma locale.

Au  streamer

L’ouverture peut  également se faire en pêchant au streamer, cette technique vous permettra de peigner la rivière dans sa largeur et à l’aval. Une soie plongeante serait mieux conseillée pour cette technique, avec un bas de ligne assez court, entre 1,50 m à 2 mètres maximums, inutiles de mettre une pointe en 12/100 ème, optez plutôt pour un 18 ou 20/100 ème.

Le lancer s’effectue face à soi, en faisant dériver votre streamer et en le dirigeant avec la soie vers les courants, en animant ou non ; c’est généralement en bordures de ceux-ci que la touche se produit. Si la soie se tend anormalement, ferrez. Parfois, il arrive que le poisson suive votre streamer jusqu’en fin de dérive et qu’il prenne au moment ou vous ramenez. C’est pour cela qu’il faut ramener jusqu’à vous, par petites saccades lentes, qui peuvent simuler un poisson blessé. Il est possible en pêchant au streamer, de toucher de très gros poissons, alors attention au ferrage aval (casse ou décrochage).

En sèche

Le bon créneau horaire se situe aux alentours de 12 h /14 h à peu près, c’est souvent dés  que les 1ers rayons de soleil font leur apparition, que les truites se mettent en activités, alors ne ratez pas ce moment, vous  mangerez plus tard.

Les éclosions de March Brown ou  Baëtis Rhodani sont les 1ères mouches que l’on peut apercevoir en ce début de saison. Il faut donc être attentif à tout ce qui dérive sur l’eau, n’hésitez pas à en récupérer quelques unes afin de pouvoir les identifier et vous permettre de choisir la bonne mouche ou du moins la bonne couleur.

Quels seront les bons postes pour trouver des truites actives, il vous faut choisir les radiers exposés au soleil, ce sont des zones ou les truites viennent se nourrir et c’est donc sur ces secteurs que l’on verra éclore en début de saison les insectes , il est donc logique de trouver des truites se nourrir sur ses zones là.

Je pense avoir fait un peu le tour des questions, j’espère que ces conseils si modestes soient-ils, vous aide à faire une ouverture à la hauteur de vos attentes. Et en attendant que celle-ci soit officielle, bons préparatifs et bonne saison 2020, au plaisir de nous croiser sur les berges d’une rivière commune ou d’une autre région.

6 réflexions sur “Faire son ouverture à la mouche

    1. Slt Jacky, c’est très gentil de ta part, je fais comme à l’époque où je m’occupais de mon club et j’essaye d’apporter mes compétences au travers de ce blog. Du moment que je peux aider ceux qui débutent à la mouche. Je te souhaite un bon weekend. Amitiés

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  1. David Buscaglia

    Je retrouve bien mon Léo !!
    Homme au grand cœur et jamais avare de partage et de transmission de son savoir et de son expérience !!

    Un grand merci à toi !
    Bises David

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    1. Slt David,

      je te remercie, à l’époque de mes débuts internet n’existait pas et il nous fallait soit apprendre seul au bord de l’eau ou dans un GPS, désormais beaucoup de club ont vus le jour et tout le monde ne peut avoir la chance d’en posséder un à côté de chez lui. Donc un blog est avant tout un lieu ou l’on se doit de partager ses connaissances et son expérience. Je te souhaite un bon dimanche, les jours se décomptent bientôt, hâte de te revoir avec nous au bord de l’eau. Amitiés

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