Bonjour à vous,
pour les passionnés que nous sommes, c’est aussi l’occasion de nous projeter durant cette saison hivernale, vers nos futures parties de pêche.
Cette semaine, alors que je montais mes mouches, je me suis imaginé, en caricaturant un peu, voire même beaucoup, quel pouvait être le comportement des autres monteurs derrière leurs étaux.
D’où ma réflexion par le biais de cet article, il me semble n’avoir jamais vu un forum ou une revue halieutique, traiter de ce sujet, j’espère que ce n’est pas le cas.
Alors qui êtes vous derrière l’étau, dans quelle catégorie vous situez-vous ? 🙂
- Ceux qui sont organisés et qui préparent tout ce dont ils ont besoin autour de l’étau, afin de pour monter en série et gagner du temps à la montagne.
- Les maniaques, qui rangent au fur et à mesure les matériaux qu’ils utilisent, et les ressortent à chaque fois, puis les rangent de nouveau, soit ils ne supportent pas le foutoir ou bien n’ont-ils pas confiance à leur entourage.
- Ceux qui sont bordéliques, eux sortent tous leurs matos, sur la table de montage, les bobines de fil mal enroulées, les plumes en vrac, les poils, des hameçons qui se barrent des boîtes, le tout fourré en vrac dans un sac et balance le tout sur sa table de travail, ça ne veut pas dire pour autant qu’ils ne savent pas monter des mouches, bien au contraire.
- Ceux qui apprennent très vite, il suffit d’un coup d’œil sur une fiche de montage ou d’un regard sur une vidéo ou même en direct sur un salon lors d’une démonstration, ceux-là, n’ont pas vraiment besoin de plus d’explications,, ce sont des sprinteurs, ils montent à une vitesse telle, que vous n’êtes pas arrivés à la fin de votre première mouche, qu’eux en ont déjà fait trois.
- Ceux qui ont besoin de plus de temps pour assimiler un montage, plus d’explications sur une fiche ou une démo, ils ne peuvent faire sans, ils sont paniqués à l’idée de ne pas réussir, il leur faut plus de temps pour réussir un montage.
- Ceux qui sont nerveux, ils ont du mal à se concentrer sur un montage, qui cassent le fil, n’en font qu’à leur tête, malgré leur demande insistante pour obtenir des explications, ils ne supportent personne autour d’eux, râlent, pestent et envoie tout paitre quand ils n’y arrivent pas.
- Ceux qui rêvent devant leur étau et s’imaginent faire de belles arabesques, avec un posé parfait, faisant tomber sa mouche sur l’eau et sans bruit. Il s’imagine celle-ci emportée par le courant, dérivant au gré des courants. Soudain tiré de sa torpeur par un splash bruyant, il s’imagine voir venir une truite gueule grande ouverte et engloutir sa mouche fraichement réalisée. Il réagit, lorsque le moulinet crisse, pose rapidement sa main sur la bobine du moulinet pour freiner les rushs de cette furie qui part telle une ogive, s’aidant de ses puissantes nageoires, en traversant les puissants courants pour regagner la rive opposée. À mon avis il ne doit pas être le seul à s’imaginer de telles actions au cours d’une séance de montage. 🙂
- Puis il y a les artisans monteurs, eux passent des heures et des heures derrière l’étau, ils montent des mouches à longueur de journées. Maniant avec dextérité, plumes et poils, alignant les cerques, les ailes, avec précision, pas de temps à perdre, le geste est sûr tel un chirurgien en salle d’opération. Je leur tire mon chapeau, parce que ce n’est pas moi qui ferai ça comme boulot. Les moucheurs, qui connaissent des monteurs pro, savent qu’ils passent des heures à confectionner des mouches pour leur clientèle et eux n’ont pas le droit à l’erreur, car les mouches doivent être parfaites et régulières. Et si le travail est mal fait ou qu’il n’est pas livré dans les délais, ils peuvent vite se faire dégringoler sur les réseaux sociaux,par des clients insatisfaits, au risque de perdre toute crédibilité auprès des autres et de ne plus avoir de commandes.
Moi je tairais la mienne, une petite idée peut être ?
Ce sera l’occasion d’en parler au bord de l’eau, si nous avons l’opportunité de nous croiser en cours de saison !…
En tout cas, de ce que je pense, nous sommes tous animés par la même passion, le même souci du détail et surtout cette addiction, qui nous pousse à vouloir réaliser de belles mouches pour le plaisir des yeux avant tout !
Mais en action de pêche, seule la truite sera juge de nos mouches !
Comme je dis souvent à mes potes qui débutent au montage, « à chacun son rythme, car nous n’avons pas tous appris à marcher ou à faire du vélo en même temps ».
On sait tous ou la plupart, que ce ne sont pas obligatoirement les belles mouches qui sont les plus prenantes. Si on en juge les mouches de feu Henri Besson, surnommé le sorcier de Vesoul et sa très réputée « Peute », qu’il avait baptisé la « Vilaine », et que beaucoup d’anciens purent témoigner de son efficacité sur les truites et qui de nos jours intéresse encore les truites.
Pour conclure, soyons indulgents dans nos jugements envers ceux qui ne font pas de belles mouches ou de belles nymphes, moi j’estime qu’ils ont au moins le mérite d’essayer.
Car, nous ne sommes pas tous égaux devant le talent, moi-même j’apprends des autres, je ne fais pas toujours de beaux montages, mais j’ai le plaisir de partager avec vous sur ce blog.
Merci de m’avoir lu !
Bonjour Léo,
Sympa et marrant, ton sujet !
En ce qui me concerne, le montage est ma « soupape », surtout quand la pêche est fermée. Quand j’arrive à ma table, je suis souvent stressé, et puis, ce stress commence à se dissiper au bout de quelques tours de fil de montage, pour faire place rapidement à une certaine quiétude.
Un peu de musique de fond en variant les plaisir (hier U2, avant-hier Brahms), de temps en temps un petit armagnac et le bonheur s’installe rapidement autour de l’étau.
Mais je dois quand même garder un peu de vigilance : mes chats viennent toujours me rendre visite au moins une fois chaque soir. Le montage semble également les passionner, mais pas pour les mêmes raisons que moi. Mais je ne m’en plains pas, d’ailleurs je laisse toujours la porte entrouverte 😂
Sinon, bordélique ? ordonné ? Je ne sais pas trop car j’aime les deux. J’aime voir mon atelier bien rangé, mais j’adore aussi avoir ma table jonchée de poils, plumes, peaux et fils.
Bizatoi,
Pierrot
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Bonjour Pierrot, j’adore cette façon dont tu procède, à la différence c’est que je ne prend pas d’armagnac au cours de mes séances de montage. Par contre, la radio est allumée, j’aime également voir un peu de foutoire sur ma table et ne jette les déchets de plumes et de poils qu’après m’être assuré que je ne puisse encore en tirer profit. Je suis rassuré de savoir que je suis pas le seul dans ce cas de figure, c’est tout ce qui fait le charme de nôtre passion ! Merci pour ton commentaire, au plaisir de nous rencontrer. Bon dimanche Pierrot
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Salut Léo,
Super article !
je suis un peu comme vous deux. En tout cas, c’est aussi une soupape pour moi mais avec une bonne bière ambrée parfois.
Sinon, je suis un monteur assez rapide. Je ne monte souvent que des modèles très simples et comme j’en perds pas mal, il faut que ce soit facile à monter.
Bises
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Hello, moi ce n’est pas de la bière, je monte que très rarement en journée ou le soir étant très matinal, ce serait plutôt café et radio ! Pour ce qui est du rangement sur ma table de travail, je suis plus bordélique, tant que je n’ai pas terminé mes séries. Pour les mouches et nymphes je reste sur du classique et pour j’aime également lorsque je suis serein, me lancer dans des montages assez complexes. Bonne fin de week-end ! La bise
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Salut Léo,
sympa le sujet après avoir multitudes de modèles je suis revenu à l’étau simpliste, j’ai réduit à 16 sèches et 10 nymphes (et je crois bien que j’utilise 5 sèches différentes et 5 nymphes, le reste au cas où) et je fais la saison avec ça donc on va dire que c’est du systémique , même si mes modèles sont parfois un peu différents de ce que l’on voit classiquement (des couleurs roses, bleus, violines). je prends du poissons donc je crois que c’est les meilleures du coup 🙂
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Hello Stef,pour en avoir discuté la saison dernière avec toi,moi même j’ai réduit mes modèles de nymphes et sèches. Je me suis aperçu que j’utilise souvent les mêmes modèles, malgré que je reste dans les basiques pour certaines sessions, baetis, March brown et may fly par exemple, j’aime bien des montages qui sortent des sentiers battus et ceux ci match quand même, pourtant les couleurs n’ont rien à voir avec les insectes présents dans l’eau. En tout cas, je vois que ça nous intéresse et que chacun de nous, a ses propres modèles et préférences. La bise
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