je vous relate en quelques lignes, d’une session d’un après-midi au bord de l’eau, qui s’est déroulée en ce jour du 25 mai.
J’avoue que ça m’a changé un peu du jardin, j’ai choisi le parcours no kill des gorges, il n’y a pas eu d’activités en surface, peu d’éclosions.
Le débit était plus que correct , avec une eau cristalline , j’ai opté pour la pèche à la nymphe. Début de session, 13h00, fin de session 17h00, au total 15 poissons. Encore une belle qui ne viendras pas orner sa belle frimousse sur le blog, à cause d’une casse à ras de la nymphe, juste avant de la toucher, je venais d’accroché celle-ci sur le fond entre les gros cailloux et je n’ai pas vérifié l’état du fil et lorsque je touche ce beau poisson ( 40 cm) , j’ai payé cash ma non vigilance et pourtant je sais très bien qu’il ne faut pas hésité à refaire sa pointe.
J’ai testé pas mal de nymphes, car il ne suffit pas de les monter, mais il faut aussi vous prouver qu’elles sont faites pour pêcher.
communément (Patache ou Patraque), cette larve plate nous ferais presque penser à un « Alien », à cause de sa tête trapue et ses solides pattes ,faites pour s’agripper aux blocs rocheux et résister aux forts courants.
La larve d’heptagéniidés sur son rocher
La nymphe artificielle d’heptagéniidés
Hameçon : Courbe n°12 – Cerques / Abdomen /Sac alaire : Sabres prélevés sur une queue de faisan – Cerclage : fil de cuivre ou fil de montage – Pattes : 6 Biots d’oie olive – Thorax : dubbing de lièvre noir – Yeux : fil nylon de 35 centièmes brulés aux extrémités avec un briquet – Fil de montage : Veevus 12/0 noir .
Pour remettre le clocher au centre du village, je n’ai pas la paternité de ce montage, Gilles alias le matou, m’a envoyé un lien de ce montage sur Youtube, j’ai visionné , ça m’a plu, je l’ai réalisé.
le temps se prête au montage et donc pour m’évader un peu je me laisse aller à des montages un peu plus complexes, malgré que ce ne soit pas encore la perfection, car il reste encore des améliorations à apporter !
Voici donc pour le fun, la réalisation d’une mouche de mai s’extirpant de son enveloppe nymphale.
Hameçon : Tiemco Tmc 400 n°12 ( deux hameçons dont un coupé à la courbure) – Cerques : plume de flanc de colvert – Enveloppe nymphale : dubbing de lièvre poils longs – Sac alaire : sabres de faisan – Abdomen : soie floss crème – Cerclage : Fil noir veevus 12/0 – Thorax : Dubbing de lièvre noir – Ailes : Flanc de cane Mallard teinte jaune – Toupet : cdc blanc – Collerette : Hackle de coq Metz Grizzly –Tête : fil de montage noir Veevus 12/0.
Particularité du montage:
C’est l’utilisation de deux hameçons, un pour réaliser l’enveloppe nymphale et l’autre qu’il va falloir couper à la base de la tige, pour la partie émergente de la mouche.
Ensuite il faut fixer la partie de l’hameçon coupé sur le dessus de la hampe, en le bloquant par des enroulements de fils et ensuite que vous consoliderez avec de la cyanolite et vous obtiendrez ainsi , le support pour le corps détaché de la mouche de mai qui s’extirpe de son enveloppe nymphale.
De ce fait, vous aurez des œillets des deux côtés de la mouche, après c’est à vous de choisir ou attacher votre mouche.
Ce montage, demande beaucoup de réflexion et de matériaux à poser, il n’est pas pour autant impossible à réaliser, la patience et la méthode couronneront votre travail.
Étapes de montage :
Procédez à la fixation de la partie de l’hameçon coupé, bloquer bien solidement et déposer une goutte de colle rapide.
Emprisonnez le fil de montage, en démarrant juste derrière l’oeillet de l’hameçon fixé dans les mors de l’étau. Ensuite, pour simuler les cerques en formation, préparer une pincée de flanc de colvert (très peu) et fixez les, pointes dirigées vers l’avant.
Lorsque ceci est réalisé, préparer une boucle à dubbing avec le fil de montage et y insérer le poil de lièvre, ensuite twister le tout pour obtenir une mèche et avec celle-ci, former l’enveloppe nymphale, arrêtez vous juste un peu avant la courbure de la hampe, laissez cette mèche en attente.
Pour cette 4ème étape, nous allons préparez le sac alaire, pour cela il faut prélever sur une queue de faisan, quelques sabres, que vous fixerez solidement au dessus de la courbure de l’hameçon.
Une fois fait, continuer l’enroulement de votre mèche de dubbing, mais un peu plus volumineux (sans trop), afin de réaliser le thorax, arrêtez vous au pied du second hameçon.
Rabattre par dessus ce dubbing, les sabres de faisan pour réaliser le sac alaire, bloquer avec le fil de montage par une ou deux demies clés, mais ne coupez pas le fil de montage noir, qui vous servira pour le cerclage et pour la suite du montage.
C’est le moment ou il va falloir fixer la soie floss et recouvrir la partie du second hameçon (celui coupé), afin de former un abdomen de forme régulière à la base et légèrement conique vers le haut.
Arrêtez vous au niveau du thorax, puis à l’aide du fil de montage noir, procédez au cerclage en spires espacées de façon à réaliser les annelures du corps. Lorsque vous êtes arrivés vers la partie thorax, bloquer et couper l’excédent de sois floss.
Ensuite une petite touffe de cdc blanc et juste derrière fixer les pointes d’une plume de Mallard teinte en jaune, en la coupant par le centre de la plume en forme de V, pour obtenir deux parties égales. Puis en dernier fixer le hackle de coq Grizzly.
Une fois tout ceci bien arrimé, former le thorax avec un léger dubbing de lièvre noir, puis former la collerette en enroulant le hackle en spires assez larges. En les faisant passer par dessus le dubbing et entre les plumes de cdc et de Mallard, tout en faisant très attention de ne pas écraser les fibres de ces plumes.
Bloquez le hackle, couper le rachis, puis former la tête et vernir cette dernière.
Si vous avez des difficultés à comprendre, regardez bien les photos, cela vous aidera à la confection de votre mouche ou n’hésitez pas à me poser des questions .